Jusletter

Chère lectrice, cher lecteur,

Peu après avoir été libéré de prison, mais encore assigné à résidence, un délinquant sexuel et violent étrangle à Payerne une jeune femme de 19 ans. Lors d’une sortie programmée, un violeur en détention tue à Genève la thérapeute qui l’accompagnait seule. Eu égard à ces évènements dramatiques, Evan Kohler se pose la question de l’efficacité du système dans l’évaluation de la dangerosité de détenus en Suisse (voir également Benjamin F. Brägger, Risikoorientierter Sanktionenvollzug (ROS): Eine Analyse mit Ausblick, in : Jusletter 9 mars 2015). L’auteur aboutit à la conclusion qu’il convient de promouvoir l’échange d’informations entre les différents intervenants afin d’assurer une meilleure évaluation de la dangerosité.

Rainer Schumacher propose deux contributions dans lesquelles il présente à chaque fois un arrêt actuel, relevant des droits réels, rendus par le Tribunal de commerce du canton de Zurich. Le premier arrêt aborde la légitimation passive dans un procès, et plus précisément la constitution définitive d’une sûreté délivrée provisoirement, tandis que le second se penche sur l’hypothèque des artisans et entrepreneurs pour livraisons d’asphalte à l’Aéroport de Zurich.

Dans cette édition de Jusletter, vous trouverez la traduction française de la contribution sur le plafonnement des réparations suite à la révision de la loi sur l’aide aux victimes, rédigée par Meret Baumann, Blanca Anabitarte et Sandra Müller Gmünder, intitulée Genugtuungspraxis Opferhilfe, et parue dans Jusletter 1er juin 2015.

Les influences exercées par les particuliers lors de campagnes de votation sont-elles limitées ? Une propagande pénalement illicite représente-t-elle déjà une intervention inadmissible sur l’opinion publique ? Andreas Glaser et Arthur Brunner ne partagent pas l’opinion de Denise Buser (Gibt es Grenzen der Einflussnahme Privater in Abstimmungskampagnen?, in : Jusletter 18 mai 2015) et estiment au contraire que la sanction pénale ultérieure n’est pas une raison suffisante pour annuler une votation. Certains accidents de parcours, même s’ils se révèlent après coup être punissables, ne doivent pas être l’occasion de réduire la culture du dialogue démocratique.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et une belle semaine.
 

Simone Kaiser
Responsable Editions Weblaw

Sandrine Lachat
Responsable Jusletter Suisse Romande

 

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