1.
Introduction ^
2.
Une évolution originale ^
3.
Des horizons Nouveaux ^
Les services offerts par le dispositif sont déjà nombreux et précieux pour des professionnels qui cherchent toujours davantage à optimiser et valoriser leur temps de travail. Et les gains offerts aux postulants sont réciproques pour les juridictions, la charge de travail du greffe se trouvant corrélativement allégée, ce qui permet d’assurer une meilleure gestion des procédures. Mais surtout, devant la cour d’appel les données échangées sont désormais des données « structurées », c’est-à-dire que lors de l’envoi, le système les convertit en un langage informatique directement exploitable par l’application métier du destinataire. Dès lors toutes les reprises de données sont évitées.
Pour les cours, le bénéfice est considérable, les données de la déclaration d’appel ou de la constitution d’intimé par exemple, se « déversent » directement dans l’application de back office des cours sans qu’il soit besoin de les ressaisir. Pour chaque affaire, le greffe de la cour se borne désormais à vérifier les informations reçues, sans avoir besoin de les créer ou de les manipuler. Le dossier est créé électroniquement. L’une des principales innovations de cette nouvelle forme de communication repose donc sur les bénéfices attendus en appel de cette dématérialisation ab initio des échanges entre les intervenants à la procédure civile, bénéfices d’ores et déjà éprouvés en première instance.
Cependant, dans la mesure où le magistrat comme les parties ont déjà pu prendre connaissance des demandes formulées, au jour de l’audience, les postulants n’ont plus besoin de se présenter physiquement devant leur juge qui prend, en la même forme électronique, ses décisions. Il effectue ainsi une mise en état « virtuelle ». Des messages électroniques avisant les postulants de ces décisions sont évidemment émis et la mémoire et la teneur des échanges sont conservées au dossier. Dès lors, il devient beaucoup plus loisible au magistrat de la mise en état d’exercer sa mission de contrôle des diligences. La rigueur de la conduite des affaires s’en trouve renforcée. Lorsqu’une difficulté particulière requiert débat, le conseiller comme les postulants peuvent demander qu’elle soit évoquée à une audience « réelle » de mise en état. Seuls les échanges déterminants entre les parties et leur juge sont ainsi maintenus physiquement. Ils ne sont pas pour autant réservés aux dossiers qui posent véritablement problème, dématérialisation et relations humaines n’étant pas incompatibles, le juge et les parties restent bien évidemment libres d’estimer nécessaire de conférer en face à face d’une affaire, même en l’absence de tout incident de mise en état.
En première instance on a ainsi pu constater une réduction de moitié du nombre des audiences « réelles » de mise en état et une diminution de 80 % du nombre de dossiers évoqués « physiquement » aux audiences maintenues. L’outil électronique permet donc tout à la fois, une dynamique de gestion de la mise en état et un abrégement des délais, tout en conservant la dimension humaine d’une affaire, selon sa nature et sa complexité.
4.
Une culture Nouvelle ^
Luc Ferrand, Ministère de la Justice de la Republique Francaise, luc.ferrand@justice.gouv.fr.